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04/10/2024
Actuellement, les fabricants de produits au CBD ne sont pas tenus d’informer les consommateurs des risques de test positif aux stupéfiants (THC) après consommation. Pourtant, même si le CBD est une molécule issue du chanvre et considérée comme légale, sa consommation peut mener à des sanctions sévères en cas de contrôle routier.
L’association « 40 millions d’automobilistes » réclame une réglementation plus claire et des informations précises sur les risques juridiques liés à la conduite après avoir consommé du CBD.
Le cannabidiol (CBD) est une molécule naturellement présente dans le cannabis, plus spécifiquement dans le chanvre. Contrairement au THC, le CBD n’a pas d’effet psychotrope et n’est pas classé comme stupéfiant. En France, la vente et la consommation de CBD sont légales, tant que le taux de THC dans les produits reste inférieur à 0,3%. Toutefois, même en respectant cette limite, des traces de THC peuvent être détectées dans l’organisme.
Malgré la légalité du CBD, la prudence est de mise si vous devez conduire après en avoir consommé. En effet, les produits à base de CBD peuvent contenir des résidus de THC, jusqu’à 0,3%. Lors d’un contrôle routier, c’est cette substance interdite, le THC, qui est recherchée. Le problème réside dans le fait qu’il n’existe pas de seuil minimal de THC en circulation dans le Code de la route, comme c’est le cas pour l’alcool.
Pierre Chasseray, délégué général de « 40 millions d’automobilistes », souligne que la moindre trace de THC détectée lors d’un test salivaire peut entraîner une verbalisation pour conduite sous l’emprise de stupéfiants. Il est donc crucial d’être informé des conséquences avant de prendre le volant après avoir consommé du CBD.
Le Code de la route, via l’article L235-1, considère la conduite sous l’emprise de stupéfiants comme un délit. En cas de test positif au THC, le conducteur s’expose à une peine pouvant aller jusqu’à 2 ans d’emprisonnement et 4 500 € d’amende. À cela s’ajoute un retrait de 6 points sur le permis de conduire, avec un risque d’annulation immédiate pour les jeunes conducteurs.
Philippe Nozière, président de l’association « 40 millions d’automobilistes », insiste sur la nécessité pour les fabricants de produits au CBD d’informer clairement les consommateurs sur les risques encourus pour leur permis de conduire. « Un retrait de 6 points peut facilement annuler le permis d’un jeune conducteur, et cela sans que l’usager ne le sache. »
La consommation de CBD au volant, bien que légale, peut entraîner de lourdes sanctions si des traces de THC sont détectées lors d’un contrôle routier. Il est donc impératif pour les utilisateurs de produits au CBD d’être conscients des risques et d’adapter leur comportement sur la route en conséquence. Une meilleure information de la part des fabricants et distributeurs est également nécessaire pour éviter des sanctions injustes.
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